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Tout à commencé ici, à Strasbourg, au 141 avenue de Colmar.

Un lieu que l'on nomme aujourd'hui ESPE.

 

De nombreuses personnes, en rapport de près ou de loin avec les métiers de l'éducation, s'y retrouvent pour exercer leur pratique ou se former.

 

Les 55 participants ne se connaissaient pas encore et peut-être ne se doutaient-ils pas de l'aventure qu'ils s'apprêtaient à vivre!

Première rencontre de préparation sur le site de la Meinau. En premier lieu ces quelques heures vont permettre au groupe de commencer à se constituer autrement que par une suite de noms sur une liste et en, second lieu, d’entrer progressivement dans la philosophie du projet.

 

Finalités  Â« Ã‰duquer à la Paix Â» - Une finalité : « Vivre ensemble différents ».

Ce projet qui passe par un séjour-formation en Palestine-Israël et trouve son originalité dans son double aspect : l’aspect interculturel et l’aspect international. À la fois un interculturel interrogé au cœur d’une réalité prégnante depuis des décennies et une dimension internationale confrontée à des différences culturelles souvent radicalisées.

Ensuite, ce projet ouvre des perspectives professionnelles en considérant le futur enseignant comme un opérateur d’échanges et un éducateur de la paix qui valorise la socialisation entendue comme la capacité à vivre ensemble différents.

 

 

 

 

Trois idées

La naissance de ce projet repose sur trois idées fondamentales :

  • Permettre à des étudiants de Master MEF d’aborder la question du « Vivre ensemble Â» à une autre échelle.

  • Distinguer trois notions souvent confondues par les élèves : nationalité, culture et religion.

  • Appréhender concrètement un autre système éducatif et analyser ses points forts et ses faiblesses.

     

Le violoniste de la vidéo

Ramzi Aburedwan, le chef d’orchestre et créateur, de l’ensemble national de musique arabe de Palestine,  a séjourné sept ans durant dans la cité angevine. Sept années où il a pu apprendre sur les bancs du conservatoire, la musique, le solfège et l’alto, sa spécialité. Entré en 1998, « en ne parlant pas un seul mot de français Â», il en sort avec les honneurs en 2005. Avec autour du cou, trois médailles d’or, en solfège, musique de chambre et alto. Un incroyable destin, érigé aujourd’hui en exemple pour des dizaines de jeunes palestiniens.

Gamin, il jette des pierres sur les soldats

 

30 novembre 2013

septembre / Octobre 2013

Le virtuose vit aujourd’hui à  Ramallah, capitale des territoires palestiniens. Il y a même fondé sa propre école musique, appelée « Al Kamandjati Â» (le violoniste en arabe).  C’est là qu’il nous donne rendez-vous, au cÅ“ur de la vieille ville. « Je suis né loin de là, s’amuse-t-il, en pointant du doigt le camp de réfugiés Al-Amari Â». Au début des années 80, c’était le dernier endroit sur terre pour apprendre la musique. En 1987, Ramzi est déjà célèbre grâce à une photo où on le voit, gamin, lancer des pierres contre des soldats israéliens. Le cliché fait le tour du monde. Un symbole. Son meilleur ami est tué. Sa famille craint alors qu’il lui arrive le même sort. « On m’attachait à la chaise pour que je n’aille pas manifester, sourit aujourd’hui Ramzi. Â» Idée judicieuse, car à 17 ans, le destin du jeune palestinien, devenu distributeur de journaux, bascule. « Au hasard d’une rencontre avec un professeur de musique Â»,  on décèle son don. « Il savait que j’étais très motivé, j’ai essayé l’alto, je n’ai jamais arrêté Â».  Â« Talentueux sans le savoir Â», confie presque gêné Ramzi, il part un an et demi plus tard pour le Conservatoire national de Région d’Angers. La suite, on la connaît. Brillant élève, il aurait pu choisir de vivre sa brillante carrière en Europe ou aux États-Unis. Loin de Proche-Orient, guerrier et enflammé. Mais le virtuose a son idée en tête. « Faire entrer la musique dans les camps de réfugiés, dans les villes et villages palestiniens, pour que d’autres enfants puissent aussi saisir leur chance. Â» Dès 2002, avec d’autres musiciens originaires d’Angers, il fonde son association d’entraide. Il crée des antennes au Liban et dans les camps de réfugiés de Jénine, Naplouse, Hébron, villes durement touchées par les combats de la seconde Intifada. Son projet est soutenu par Yasser Arafat, le leader palestinien. Mieux encore, il fait revivre la musique palestinienne, disparue depuis 1948, date du début du conflit israélo-palestinien. Et fait renaître de ses cendres, l’ensemble national de musique arabe de Palestine. « C’est notre résistance culturelle et pacifique, résistance pacifique et culturelle, démontrer que notre patrimoine est immortel. Â» Aujourd’hui, le pari est gagné. Les concerts sont un succès. L’association intervient auprès de 500 enfants. Et des jeunes, repérés dans son école de musique, étudient aujourd’hui au conservatoire de Bordeaux, Toulouse et…d’Angers bien sûr.  Autant dire que la saga de Ramzi Aburedawan en annonce d’autres sous le soleil du Proche-Orient…

Source : http://middleeast20.wordpress.com/2012/02/01/portrait-de-ramzi-aburedwan-publie-dans-le-quotidien-ouest-france/

Éducation au Développement et à la Solidarité Internationale

Ces trois mots - éducation, développement et solidarité - ne peuvent s’envisager séparément.

  • Nous considérons que l’éducation vise à faire grandir l’enfant dans toutes les dimensions humaines et qu’il est nécessaire d’aller vérifier ailleurs si nos propres visions dans ce domaine n’occultent pas certaines de ces dimensions autrement prises en considération dans d’autres pays.

  • Nous considérons que le développement n’est jamais la transposition d’une réalité sur une autre. Qui peut prétendre imposer sa conception du bien, du beau, du bon ? Le développement s’inscrit dans une démarche interculturelle qui consiste à aider l’autre à construire son propre bonheur, pour lui et pour les siens, selon ses propres référentiels.

  • Nous considérons que la solidarité est un état d’esprit qui se construit et se pratique au quotidien pour imaginer un vivre ensemble dans les petits détails de l’existence comme dans les grands principes qui fondent les sociétés justes libres et fraternelles.

 

10 principes à développer

Cette réflexion a donné naissance aux 10 principes suivants forgés au fil des échanges avec les étudiants

1/ Faire d’un inconvénient un avantage pour faire d’un handicap un atout.

2/ Développer une attitude de curiosité positive afin de combattre un protectionnisme latent… ambiant.

3/ Exploiter toutes les circonstances du quotidien (une maman d’origine étrangère, un enfant sourd, un anniversaire, une fête, etc.

4/ Découvrir d’autres richesses juste pour le plaisir et la sensibilisation (sons, images, couleurs, odeurs, goûts, pratiques, coutumes…) non pour l’apprentissage.

5/ Valoriser les enfants de cultures différentes. Rendre l’étranger moins étrange donc moins étranger.

6/ Tordre le cou aux idées reçues, aux « a priori Â», aux stéréotypes, aux clichés (voire aux rumeurs, aux ragots, aux médisances, aux mensonges, etc.).

7/ Lutter à l’école contre le racisme et la xénophobie.

8/ Éduquer à l’altérité. Donc faire un travail sur soi par rapport à sa propre identité culturelle (éviter deux tendances : « Le tout à l’ego Â» et « Le tout à l’égout Â»).

9/ Fermer la porte de la classe à l’intolérance (l’intolérance reste sur le seuil.. penser à l’expression « le seuil de tolérance Â») ouvrir les fenêtres à la liberté et l’intelligence.

10/ Passer de la connaissance de l’autre (parler) à la rencontre de l’alter égo (partager).

 

À la croisée des chemins de l'histoire, façonnée par des siècles de conflits se trouve une ville autrefois considérée comme le centre du monde : JÉRUSALEM : http://youtu.be/Tn4mbPTxoxk

Pour vous, bientôt… En vrai, en chair, en os, en couleur, en odeur, en relief, en 3 D, en 4G, en 5 sens, en bus, en chameau, en groupe, en chœur, ensemble…

 

Chacun a reçu la carte postale expédiée par un ancien participant. Quelques exemples de ces belles missives.

 

Bonjour à toi,

Quelques mots pour te dire combien ce voyage sera pour toi riche de rencontres, de découvertes, mais aussi de questionnements…

Cette aventure va malgré tout te dépayser complètement et te donnera davantage envie de connaître l’histoire de ce pays et de ses habitants. Tu auras aussi l’occasion de te régaler, la nourriture y est succulente et très variée. Bon voyage à toi.

 

Hello,

La vie n’est pas facile, non ! La France va mal ! Pourtant l’espoir est partout.

Ce voyage en Israël et Palestine va te secouer à tous les niveaux. Sa beauté, ses paysages, ses spécialités culinaires vont te ravir. Mais c’est surtout ton cÅ“ur et ton esprit qui seront bouleversés par ce « pays Â», riche de contradictions et d’espoir. Vas-y avec toute ton ouverture d’esprit.

Bon voyage !

 

Cher futur voyageur,

Avant que je ne parte en Israël et Palestine des amis m’ont dit : « On ne revient pas intact ! Â» Et c’est vrai ! J’ai rencontré pendant ce séjour tous les aspects de la relation humaine, avec à chaque fois son opposé : la tolérance et l’intolérance ; le bonheur et la souffrance ; la liberté et l’enferment ; l’accueil et la méfiance…

Le rythme est soutenu parfois, mais ça en vaut la peine. L’organisation est bien rodée, je me suis toujours sentie en sécurité. L’accueil du groupe (je ne suis ni étudiante, ni enseignante) a été super.

Bon séjour.

23 février 2014

Départ de Strasbourg en bus à 16h02, passage à Colmar aux environs de 17h00, puis direction l’aéroport de Zurich, où nous avons attendu patiemment notre vol de 22h45.Arrivée à Tel-Aviv à 3h25 (heure locale) où nous retrouvons 10 de nos collègues arrivés plus tôt. Nous quittons l’aéroport à 7h30, avec notre guide Joseph en direction du désert du Néguev dans lequel nous avons gouté un petit déjeuner (copieux) chez les bédouins. Vers 11h20, visite de Mamshit, parc national et historique où nous avons pu découvrir des sites nabatéens, avant de déjeuner sur les lieux.Remontée dans le bus à 13h20 (horaires serrés), direction le cratère coloré, que nous avons gravi pour découvrir un panorama somptueux aux couleurs inattendues.Retour en bus au campement bédouin à 15h20, à peine le temps de déposer les valises et hop ! sur les dromadaires, pour un petit tour, avant un moment de détente et de partage avec Mohammed le bédouin.S’ensuit (enfin) un petit temps libre, le temps de nous décrasser du voyage, de se promener dans le camp… C’est de ce temps que nous profitons pour rédiger ce court article, avant de partager un dîner avec les bédouins et de savourer, enfin, une nuit de sommeil...

Première rencontre avec un habitant du désert : Bébert le dromadaire. Un être poilu et bossu, au regard blasé, à la lèvre pendante, blatérant dans les plaines du Néguev.

Seconde rencontre après cette petite balade : Mohammed qui nous invite à prendre le thé dans une tente bédouine. Ce bédouin vit encore sous une tente avec ses trois femmes et ses vingt-et-un enfants. Il nous parle en anglais de la vie dans le désert, qui a toutefois bien changé depuis l’époque où ses ancêtres nomades le parcouraient à dos de dromadaire. Il nous explique comment sont reçus les invités sous la tente : la tasse de café fort préparée selon les habitudes bédouines permet à l’hôte de communiquer avec ces gens de passage. Deux gorgées de ce café signifient que le visiteur est le bienvenu, une tasse pleine l’invite à quitter la tente. Heureusement pour nous, aucune de nos tasses n’était pleine et nous avons pu rester pour déguster le pain directement cuit sur le feu, qui crépite au centre de la tente.Un moment de partage où nos cultures se rencontrent et s’apprennent... 

Résonances : des pistes pour éduquer à la paix

De notre vol vers Tel Aviv :

L’habileté des hôtesses de l’air à prévenir et désamorcer les tensions entre passagers, sans rentrer dans leur jeu,

De notre expérience avec Djamila :

Prendre du recul pour ne pas porter de jugement hâtif sur une situation dont nous ne possédons pas tous les éléments, tout en soutenant Djamila, qui n'a pas pu entrer dans le pays et a du reprendre un avion pour la France. Accepter la fatalité. Accepter de ne pas pouvoir tout maitriser et lâcher prise.

De notre passage à Mamshit :

Savoir se mettre en position de veilleur afin d’adopter la hauteur nécessaire pour observer ce qui part et accueillir ce qui arrive.

De notre hébergement sous tente bédouine: L’humilité de partager un seul espace de vie. D’accepter l’autre, proche, très proche, parfois trop proche (on le saura demain matin….).

Respiration : du rêve pour un possible vivre ensemble

Au petit matin, des moments d'apnée. Le passage d'une frontière reste un moment délicat que nous sommes contraints d'affronter seuls. Un moment d'inquiétude d'autant plus fort que nous laisserons derrière nous l'une des nôtres, contrainte de rentrer en France. Une respiration progressive: ne restons pas sur un a priori! Cette acceptation de l'autre est au coeur de la réflexion de notre hôte bédoin. Le discours de Mohammed laisse apparaître une acceptation de l'autre, de la différence dans un ancrage fort de ses propres racines. Un discours contrastant avec nos premières impressions. Une grande bouffée d'oxygène. L'arrivée au cratère de sables colorés après une ascension collective nous réunit pour la première fois dans un sentiment de plénitude. Sous nos yeux le désert du Néguev s'offre à nous dans des tons ocres et rouges chatoyants.

Répertoire : inventaire, des mots, des images, des gestes, des odeurs, des couleurs...

Aéroport Ben Gourion :

La porte d’entrée en Israël, petite Jérusalem où se croisent jour après jour ceux qui partent et ceux qui restent.

Désert :

Etendue rocailleuse et aride à perte de vue, où les couleurs sont plus nombreuses et plus chatoyantes que l’on pourrait imaginer. Dans cette immensité l’homme, forcé à l’humilité, a su s’adapter à la nature qui lui était offerte.

Nabatéens :

Peuple qui au fil des caravanes a tracé la route de l’encens au cœur du désert et a marqué l’histoire pour les siècles.

Joseph :

Notre cher guide qui nous raconte des siècles d’histoire en ayant toujours le mot pour rire.

Bédouins :

Hommes du désert uniques, qui traversent la modernité en maintenant fièrement leurs traditions.

Hoummous :

Parce que voyager c’est aussi bien manger.

24 février 2014

Jour 2...après un doux réveil à l'aube au son de la voix rocailleuse d'une bédouine inopinée, nous quittâmes nos rêves à dos de chameaux pour assister au lever de soleil sur le désert du Néguev.

A 7h30 pétante, Kamal, notre pilote, a repris les rennes de la compagnie en arpentant les routes sinusoïdales – même si les estomacs ont bien plus souffert que nos sinus – en direction du site historique et magique de Massada... Après avoir gravi les 100m de la rampe des romains pour atteindre la cité d'Hérode, nous étions toujours à -50m sous le niveau de la mer...heureux paradoxe !

Guidés par les commentaires riches et avisés de Joseph, nous avons pénétré les rêves de grandeur de ce 'Grand Bâtisseur', qui n'y a jamais passé une nuit !

Après avoir profité de la vue imprenable sur la mer morte, nous avons rencontré un religieux qui, depuis plus d'un an maintenant, s'attache à réécrire la Torah dans l'objectif de réaliser une œuvre propre à la forteresse de Massada. Ce dernier était installé dans une pièce de 2m² attenante à l'une des plus anciennes synagogues d'Israël !

Après avoir déambulé entre tous les vestiges romains : citernes, bains, colombiers et autres curiosités, nous affrontâmes le snake path...et le défi était de taille ! Nous retrouvâmes ensuite le bus pour poursuivre notre aventure...

 

Qunram ! Que dire ? En comparaison des autres moments de la journée, il nous marqua un peu moins, malgré son intérêt historique et culturel indéniable : un film documentaire sur les rouleaux des Esséniens, un rapide tour au milieu des vestiges, un aperçu de la grotte dans laquelle les rouleaux ont été découverts « à peu près au milieu du XXème siècle » par un berger jetant un cailloux dans une crevasse dans laquelle l'une de ses chèvres avait malencontreusement chutée...

Alors que nous nous dirigions vers le restaurant, nous fûmes pris de surprise par une vision surréaliste : Pierre Michel hâta le pas puis courût jusqu'à un champ de cailloux. De champ de cailloux il n'en était rien, il s'agissait en réalité d'un cimetière datant de la même époque, oublié par les fouilles, délaissé faute d'intérêt pour les autorités.

Nous terminâmes notre visite de Qunram par un déjeuner express dans l'immense salle d'un ancien kibboutz. Nous allégeâmes nos portefeuilles dans la boutique souvenir avant de rejoindre la « Dead Sea »...

 

A l'annonce de joseph, notre bus se transforma soudain en sous-marin. En effet nous allions atteindre les 421m en dessous du niveau de la mer. Il est vrai que la dead sea est le point le plus bas que nous puissions trouver sur terre.

Une fois changés, nous avons traversé la plage tout en étant perturbé par l'aspect mouvant du sable. Ce sentiment fut encore davantage accentué une fois que nous étions rentrés dans l'eau, gare aux chutes !

Malgré quelques bobos, l'amusement était au rendez vous. A cela s'est ajouté un soin du corps...

Quelques conseils Beauté : appliquez la boue sur la surface de peau libre y compris le visage, laissez sécher au soleil.... quelques instants mais pas trop longtemps car gare aux brûlures !

Puis rincez abondamment à l'eau clair ! Telle est la recette pour une peau douce.

La mise à l'eau fut exploitée de différentes manières : tantôt les éducateurs à la paix tentèrent de marcher sur l'eau, tantôt ils tentèrent de se couler mais en vain.

Le mythe est donc bien vérifié : dans la mer morte, on flotte !

 

Le soleil se couche, dernier arrêt avant Nazareth : la ville des trompettes, Jerricho !

Escale en terre Palestinienne pour poursuivre nos emplettes. Il y en avait pour tous les goûts : dattes et loukoums pour les gourmands, céramiques et sandales en cuir de dromadaire pour les autres. Des bonnes affaires à foison, autant pour les « touristes » que pour les commerçants. Après quelques verres de jus de grenade et quelques paquets de cacahuètes soufflées nous profitons de la vue sur le monastère orthodoxe.

 

L'arrivée à Nazareth se fit de nuit... une bonne douche, un vrai lit et un bon sommeil, pour partir demain à la découverte de cette ville qui recèle de richesses à découvrir !

Répertoire : inventaire, des mots, des images, des gestes, des odeurs, des couleurs...

 

 

Boue :

Objet de convoitise et de jeu au bord de la mer morte

Citerne :

Toute découverte par un archéologue qu'il est incapable de définir

Snake Path :

Risque avéré de luxation du genou

Esséniens :

Eh c'est rien ?

Kibboutz :

Assemblée en hébreux. Quand les hommes décident de partager ce qu'ils ont plutôt que de se le disputer. Donner ce que l'on peut, prendre ce dont on a besoin.

Mer Morte :

Lac au taux de salinité élevé (30%) dans lequel aucune vie animale ou végétale n'est possible... hormis celle vos serviteurs qui ont su défier les lois de la nature.

Repère : notre itinéraire au jour le jour et la vie du groupe

Résonances : des pistes pour éduquer à la paix

 

Le religieux et la Torah

Pour ne pas oublier, pour ne pas détruire, pour ne rien perdre, les rouleaux de la Torah, lorsqu'ils sont usés, ne sont jamais brûlés mais enterrés. Aujourd'hui, à Massada, c'est toute l'énergie emmagasinée pendant des siècles qui se retrouve dans les mains du viel homme copiant les écrits saints.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre premier check point

Moment tension lorsque nous approchons du premier check point. Personne ne bouge, personne ne parle. Les deux soldats israéliens traversent le bus. En moins d'une minute tout est terminé, nous repartons. Moment banal du quotidien d'un palestinien, moment insolite et déroutant pour nous.

 

 

Repère : notre itinéraire au jour le jour et la vie du groupe

Ce matin, la croisière s'amuse sur le lac de Tibériade, une des principales sources d'eau douce d'Israël, au nord-est du pays entre la Galilée et le Golan. Notre bateau à fond plat nous a permis d'admirer les paysages ensoleillés. Nous en avons la preuve : il n'est pas seulement possible de marcher sur l'eau, mais on peut aussi danser sur l'eau ! Nous poursuivons l'aventure au nord du lac. Tout d'abord, nous nous rendons au mont des Béatitudes, haut lieu du christianisme. Puis, c'est déjà l'heure d'aller à Tabgha où se trouve l'église construite en souvenir de la multiplication des pains par Jésus. Avant le déjeuner, une dernière visite nous amène sur le site de Capharnaüm où l'on peut voir les ruines des premiers lieux de rassemblement des chrétiens ainsi que celles d'une synagogue et de la ville qui l'entoure. Arrive enfin l'heure du repas, au menu la spécialité locale : le poisson de St Pierre. Dernière étape avant le retour à l'hôtel à Nazareth : le parc national Zippori, capitale de la Galilée à l'époque de l'occupation romaine : les mosaïques du IIIème siècle pour la plupart intactes y sont impressionnantes ! Pour faire le point à mi-séjour, nous rencontrons enfin Aref qui organise en partie notre voyage et qui accepte de nous exposer son point de vue sur la situation de son pays.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rencontres : des vrais gens, leur histoire au quotidien

 

Au cours de cette journée, nous avons vécu plusieurs moments de rencontre humaines et culturelles.

  • Sur le bateau, nous avons eu la joie d'apprendre une danse israélienne grâce à l'un des membres de l'équipage. Pour résumer : quelques orteils piétinés, des éclats de rire, un moment très agréable et enrichissant ! Nous avons aussi pu apprécier une version authentique du célèbre chant « hevenu shalom alekhem ».

  • Un autre cadeau culturel demandé à notre chauffeur de bus Kamal et reçu avec beaucoup d'enthousiasme : un chant en arabe. Plus tard, une rencontre surprenante, un homme armé d'une liasse de billets transformant le trottoir en bureau de change ambulant … à un taux imbattable d'après lui : « 1 euros contre 4,7 shekels ! ».

  • Le fil rouge de la journée, c'est peut-être finalement d'avoir été proche de Jésus, en marchant sur ses traces : une rencontre historique pour certains, spirituelle pour d'autres.

  • Aref : palestinien d'origine, israélien mais pas juif, arabe mais pas musulman, catholique mais pas latin, catholique grec melchite mais pas grec … c'est ainsi qu'il se définit. Une illustration vivante des questions qui se posent autour de l'identité dans ce pays.

 

Respiration : du rêve pour un possible vivre ensemble

 

Notre voyage s'articule sur une notion du vivre ensemble : le partage. Aujourd'hui, et depuis le début, nous partageons une partie ou la totalité des plats à table. Par exemple, l'accès à l'unique assiette d'houmous posée sur chaque table est âprement négocié. Ensuite, la notion de partage est illustrée symboliquement à travers la célèbre mosaïque du monastère bénédictin de Tabgha (Référence à la parabole de Jésus, qui nourrit 5000 personnes avec seulement deux poissons et cinq pains). Enfin, nous avons partagé une lecture des Béatitudes traduite dans nos propres mots dans le respect des religions de chacun.

 

 

 

 

 

 

 

Résonances : des pistes pour éduquer à la paix

 

  • Le texte des béatitudes est un texte transversal. Il résonne dans le cÅ“ur de chacun mais traverse aussi les lieux, les époques et les cultures.

  • Le conflit israélo-palestinien semble convenir à certains. Il s'atténue actuellement car les différents communauté ont du apprendre à vivre ensemble. Cependant, tout le monde le fait perdurer dans son propre intérêt. D'une manière plus générale, faut-il reconsidérer notre perception de la notion de conflit ?

  • Suite à notre échange avec Aref, nous nous demandons comment nous construisons notre identité. La nationalité et la religion suffisent-elles à nous définir ? Comment aider nos élèves à se construire et s'identifier ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Le poisson de Saint-Pierre

L'apôtre Pierre vivait de la pêche, il est dit qu'il trouvait une pièce de monnaie dans chaque poisson. Nous n'avons pas eu cette chance !

Les figuiers de barbarie

Des cactus ressemblant un peu aux hommes : piquant de l'extérieur mais qui donnent de bons fruits. Ce symbole est souvent utilisé pour caractériser tant les Israéliens que les Palestiniens.

Les manguiers

De tout petits arbres peuvent donner de gros fruits !

Capharnaüm

Deux origines possibles : un village de rencontre entre des habitants et des personnes étrangères, d'où la fameuse expression « grande pagaille » ou bien un village appartenant à un homme nommé Naüm.

La Mona Lisa de Zippori

Mosaïque retrouvée dans le parc national de Zippori. Reconnue comme la Mona Lisa de la Galilée (israélienne), elle aurait appartenu à un romain (italien). Cette mosaïque aurait été un tapis où le maître de maison pratiquait des jeux à boire avec ses hôtes.

Sarcophage

Mangeur de viande. Quand le sarcophage était réouvert au bout d'un an, le corps du défunt n'avait plus de chair.

Yallah

Littéralement « On y va » en arabe, pour nous ici : « Vite, vite, on est encore en retard ! »

 

Répertoire : inventaire, des mots, des images, des gestes, des odeurs, des couleurs ... 

25 février 2014

Repère : notre itinéraire au jour le jour et la vie du groupe

27 février 2014

Repère : notre itinéraire au jour le jour et la vie du groupe

« Un bon matin nous partîmes vers la côte, plein d’espoir, pour de nouvelles aventures » dixit Joseph.

 

Cap sur la Galilée Ouest !

 

Nous voilà d’abord plongés dans le temps des croisés avec la visite de la forteresse des Hospitaliers d’Akko (Saint Jean d’Acre), à nouveau dévoilée après des siècles sous le sable. Un passage souterrain, peuplé de lions et de serpents, conduit notre groupe à la crypte. Puis nous sortons dans les rues de la ville à la découverte du caravansérail et empruntons le « passage secret des templiers» jusqu’à la mer. Retour dans le bus, nous longeons la côte en direction de Qaesarea (Caesarée-maritime).

 

Arrêt photos et pieds dans l’eau à l’aqueduc.

 

Entrée dans la forteresse du roi Hérode, son rêve devenu réalité. Celle-ci évolue au fil des siècles suite aux invasions, catastrophes naturelles et bouleversements climatiques. Après avoir dégusté un délicieux repas face à la mer méditerranée, nous partons au grand galop à travers l’hippodrome pour atteindre le théâtre toujours « sur la vague » à l’heure actuelle.

 

Nouveau cap, départ vers la Judée !

 

Nous nous sommes rendus au mémorial de la Shoah Yad Vashem sur les hauteurs de Jérusalem où nous avons suivi solennellement le chemin de l’histoire qui a bouleversé la vie de millions d’hommes et de femmes.

 

Dernier changement de cap, direction la Palestine!

 

« Ce soir nous créchons à Bethléem » dixit Pierre-Michel Gambarelli

Rencontres : des vrais gens, leur histoire au quotidien

Au détour d’une rue à Bethléem...

Résonances : des pistes pour éduquer à la paix

Après avoir traversé le ciel étoilé du mémorial des enfants nous arrivons face à celui de Janusz Korczak (1878-1942), un médecin-pédiatre et écrivain polonais. Avant la Seconde Guerre mondiale, il est l’une des figures de la pédagogie de l'enfance les plus réputées (précurseur de la pédagogie coopérative au même titre que Freinet et Oury). Il laisse son nom à la postérité pour avoir choisi délibérément d'être déporté vers Treblinka avec les enfants juifs du ghetto de Varsovie dont il s'occupait dans un orphelinat.

Respiration : du rêve pour un possible vivre ensemble

Montez dans le bus.

Vous avez 5 minutes.Venez les enfants. Yallah !

 

Les toilettes c’est après. Yallah !

 

On se dépêche.

 

S’il-vous plait chers collègues.Marchez groupé. Yallah !

 

Respiration ? (...)

 

Yad Vashem on la retient. Emotion. Souffle coupé.

 

Respiration ?

 

Bouffée d’air marin. Caesarée-Maritime. La mer. Le soleil.

Répertoire : inventaire, des mots, des images, des gestes, des odeurs, des couleurs...

Caravansérail : est une caravane qui a perdu ses rails.

Pour la vraie explication, cherchez dans le dictionnaire. (Compétence des programmes de l’éducation nationale : savoir utiliser un dictionnaire)

 

Hippodrome : Haut lieu de chevauchée tumultueuse au temps des romains.

 

Yad Vashem :

« Et je leur donnerai dans ma maison et dans mes murs un mémorial (Yad) et un nom (Shem) qui ne seront pas effacés », Isaïe 56, 5.

Après ces impressions scolaires, nous partons à la découverte des trésors de Nazareth. Nous commençons par visiter l’Église Orthodoxe de l’Annonciation. Nous nous retrouvons ensuite autour d’un bon repas avant de nous rendre au Couvent des Sœurs de Nazareth. Parmi les vestiges dans les caves du couvent, nous avons eu le privilège d’accéder au tombeau du Juste, où se trouve un des rares exemplaires de fermeture à pierre qui roule, datant du temps de Jésus. Suit une visite de l’Église grecque catholique melchite, puis de l’Église de la Synagogue. Celle-ci a été bâtie par les Croisés au XIIe siècle sur l’emplacement de l’ancienne synagogue où Jésus est venu lire le passage d’Isaïe annonçant la venue d’un messie, passage qu’il s’appropriera. Ceci marque le point de départ du christianisme et de la vie publique de Jésus.

 

 

Rencontres : des vrais gens, leur histoire au quotidien

Anne Haddad est professeur d’anglais et sous-directrice de la partie collège de la NBS. Elle est représentative de la complexité des identités en Israël. En effet, elle est arabe, de nationalité israélienne et suisse, de religion protestante évangélique et vit à Nazareth Ilit. Sa famille maternelle est quant à elle en Suisse. Elle parle arabe, hébreu, anglais, et est la seule de l’établissement à parler français.

Après une descente vertigineuse depuis le sommet de Nazareth (où se trouve notre hôtel), nous sommes arrivés à l’école baptiste de Nazareth (une école privée). Anne Haddad et le Dr Oussama Moualem nous ont accueillis et fait une présentation de l’établissement. Juste le temps d’un café au parfum si particulier et une petite douceur à peine calorique, et nous voici dispatchés dans différentes classes allant du jardin d’enfants au Bagrout (le bac en Israël). C’est parti pour un stage d’observation de quelques heures…

Ce qui nous a surpris :

- le nombre élevé d’élèves par classe (40 en moyenne), dans des locaux très petits,

- une discipline très souple une pédagogie frontale et malgré tout la grande motivation des élèves leur niveau très élevé,

- un accueil très chaleureux dans des classes déjà exiguës !

La fin de la journée nous amène à l’impressionnante Église de l’Annonciation. Une première église a été bâtie autour de la maison de Marie, puis une autre, et une autre, suivant le principe des poupées russes. L’actuelle église, à deux étages, comporte des portraits de Marie offerts par des pays du monde entier.

Notre quartier libre nous amène spontanément tous à la mosquée, où l’un des nôtres nous explique les prières musulmanes.

Résonances : des pistes pour éduquer à la paix

Première piste : accepter la situation plutôt que de cultiver la rancœur. En effet les deux communautés juives et arabes vivent ensemble mais à distance :

- chaque communauté a son école même si certaines vivent dans le même quartier

- une légère inégalité subsiste face aux opportunités professionnelles : les arabes ont besoin de mieux réussir pour obtenir un même poste. Certains envisagent un avenir meilleur à l’étranger.

 

Deuxième piste : en tant qu’enseignant, rester neutre face à cette situation tout en laissant les enfants s’exprimer librement sur le sujet.

 

Troisième piste : d’une manière générale, savoir respecter les traditions et les règles de chaque communauté qui nous accueille. Par exemple les femmes du groupe se sont spontanément couvert la tête dans la mosquée.

Synagogue de Nazareth – point de départ de la vie publique de Jésus

 

Église melchite pour les catholiques grecs melchites… des catholiques d’Orient qui se sont rattachés au pape en 1724

 

Les églises de l’annonciation :

- église orthodoxe

- église catholique – qui abrite la maison de Marie… ainsi qu’une collection de portraits de la Vierge aux traits des quatre coins du monde : japonais, français, péruviens, allemands, camerounais,…

 

Mosquée blanche – la prière des musulmans expliquée par l’un des nôtres

 

Tombeau du Juste – plongée sous terre au temps de Jésus, se faufiler dans l’entrée du tombeau, la pierre roulée sur le côté

Répertoire : inventaire, des mots, des images, des gestes, des odeurs, des couleurs...

Respiration : du rêve pour un possible vivre ensemble

La visite de l’école qui s’achève sur un moment de partage autour d’un match de basket improvisé qui a permis de réunir filles et garçons, israéliens et français.

1er Mars 2014

Repère : notre itinéraire au jour le jour et la vie du groupe

Alors que certains reviennent d’un bon footing matinal permettant d’ apprécier un beau lever de soleil Palestinien, d’autres se lèvent tout juste pour entamer cette nouvelle journée.

7h30 : direction l’École des Sœurs du Rosaire. A aucun moment nous nous imaginions la chaleur de l’Accueil ni la qualité de leurs spectacles !!!!!!! Dès lors… la pression était à son comble!!!!! Après nos divers échanges culturels ou artistiques, nous avons partagé un déjeuner typique tout en prenant un cours de danse traditionnelle… un super moment !

Nous avons ensuite repris la direction du centre de Jérusalem pour la visite de la vieille ville : Mont des oliviers, église de Gethsemani avec ses jardins d’oliviers vieux de 2000 ans, Eglise de la Dormition, Eglise Ste Anne, Eglise de la Condamnation, Saint Sépulcre… Jesus is everywhere !!

Nous avons enfin rejoint notre bus en traversant les souks et en passant par la porte de Jaffa… Encore une journée bien remplie et forte en émotion !

26 février 2014

Rencontres : des vrais gens, leur histoire au quotidien

Les filles du Rosaire

Cette immense école forme la future élite féminine du pays. Elle accueille des élèves des 14 niveaux (l’équivalent de la maternelle à la Terminale), dans des classes de 29 élèves. Les échanges que nous menons avec elles témoignent de leur ouverture aux autres et de leur impatience à partager leurs expériences avec autrui. Enthousiastes, énergiques, curieuses, perfectionnistes… tout simplement humaines et vivantes !

Charles Enderlin

Chacun connaît le journaliste. Nous avons rencontré l’homme humble et accessible. Durant une heure, il nous a livré sa vision du conflit israélo-palestinien, comme une interprétation supplémentaire, sans doute moins impliquée, moins exclusive, moins impossible que les précédentes… mais aussi un peu plus pessimiste à l’égard d’une disparition totale des tensions dans un futur proche.

Résonances : des pistes pour éduquer à la paix

Quand les jeunes construisent la paix

Sœur Élisabeth nous affirmait hier que la paix se construirait avec les jeunes générations. Les cours de religion mixtes nous en ont apporté la démonstration aujourd’hui. Comment imaginer que des collégiens puissent se faire la guerre demain alors qu’aujourd’hui, ils suivent ensemble des enseignements de culture religieuse ?

Unité de surface, divisions profondes

Du Mont des Oliviers, un rayon de soleil illumine la vielle ville de Jérusalem. Enserrée par les murailles, elle donne l’impression d’une solidarité protectrice contre les agressions de l’extérieur. Cependant, la réalité est toute autre : trois cultures, et plus encore de courants de pensée, s’opposent et se disputent, à l’image des arméniens et des grecs orthodoxes qui « cohabitent » dans une même église, chacun dans son aile et proscrivant l’accès à l’autre.

Danser pour la paix

Les jeunes filles de l’école des sœurs du Rosaire voyagent régulièrement à l’étranger et y présentent leur spectacle de danse et de chant. Lorsque la culture permet de s’ouvrir à l’autre, de faire évoluer les idées reçues, d’affirmer leurs valeurs humaines, c’est une reconnaissance qui leur est apportée bien au-delà de leurs frontières. Au travers de ces spectacles, ces filles s’enrichissent également des regards portés par les autres sur leur propre situation.

Respiration : du rêve pour un possible vivre ensemble

D’un conflit à un autre

La trêve des Jeux Olympiques n’était pas terminée que le président ukrainien était destitué. Aujourd’hui, le pays s’embrase. La Russie de Poutine arme le gouvernement pour enterrer la révolte. Où allons-nous ? (AU LIT !!!!)

Répertoire : inventaire, des mots, des images, des gestes, des odeurs, des couleurs...

Lithos strotos :

Pierre sur laquelle les romains ont joué aux dés la tunique de Jésus

Iconostase :

Séparation entre la partie sacrée et la partie profane dans les églises orthodoxes

Dabké :

Danse traditionnelle Palestinienne

Souk :

Dédale de ruelles où il règne un grand désordre, où tout le monde vend tout, où rien n’est figé et tout se négocie

Valise bouclée, nous voilà partis à 7 heures pétantes pour le Mont du Temple à Jérusalem, troisième lieu sacré de l’islam.Nous avons ensuite eu la possibilité de déposer nos prières dans le célèbre Mur des Lamentations, aussi appelé « le Mur Occidental ». Lundi étant jour de Bar Mitzvah, nous avons eu la chance de découvrir différentes manières de célébrer ce rite.Rapide escale à Abu Gosh où nous avons visité une magnifique église croisée. Là-bas, nous pouvons encore voir des restes de fresques et la source où l’armée romaine venait s’abreuver.Notre prochaine et dernière étape du voyage fut courte : une rencontre à Latrun avec un couple juif vivant en Israël depuis plusieurs années.Ensuite, au revoir Kamal, au revoir Josef, au revoir l’Israël...Bonjour la France !

 

 

 

 

3 Mars 2014

Repère : notre itinéraire au jour le jour et la vie du groupe

Rencontres : des vrais gens, leur histoire au quotidien

Deux rencontres importantes dans la journée, courtes, mais enrichissantes :

  • Frère Olivier : trente seconde pour entendre son point de vue qui se résume en deux phrases « Tout est possible dans ce pays. On n’a pas le droit de perdre l’espérance ».

  • Meliza et Ilan : Meliza, d’origine finlandaise a fait son alya en 1965, suite à un voyage en Terre Sainte à l’âge de 15 ans qui la marqua profondément. Elle y rencontra son mari, Ilan et y fit sa vie. Bien que le couple ne soit pas engagé politiquement, ils ont leur avis sur la situation du pays : ils souhaitent la paix et regrettent que la Palestine ne réagisse pas au processus d’échange engagé par Israël. Ils éprouvent de l’inquiétude quant à la haine qui règne en territoire palestinien et pensent que la plupart des habitants veulent « renvoyer les juifs ». C’est donc difficile pour eux d’aller en Palestine. Bien que ce ne soit pas interdit, des mesures de sécurité sont indispensables. Ouverts à l’interculturalité et au dialogue, leurs enfants sont prêts à scolariser leurs petits enfants dans une école privée mixte dans laquelle les juifs et les arabes vivent ensemble.

Résonances : des pistes pour éduquer à la paix

Au terme de ces dix jours passés à récolter les différents témoignages d’Israéliens et de Palestiniens, on se fait chacun une idée sur l’éducation à la paix : apprendre à vivre ensemble, c’est par exemple respecter la religion de l’autre, la connaître, la comprendre sans la juger. Observer le déroulement d’une Bar-Mitzvah au pied du Mur Occidental, les prières, les danses, y participer juste pour partager cet instant festif dans la joie et la bonne humeur. Les hommes sont ensemble, les femmes de l’autre côté de la palissade les observent et participent à leur manière du haut de leurs chaises… Eduquer à la paix, c’est aussi garder confiance en l’avenir, avoir toujours espoir en la jeunesse qui, en apprenant à vivre ensemble et à respecter les différences quelles qu’elles soient, réussira à construire un monde meilleur et à vivre en paix.

 

Respiration : du rêve pour un possible vivre ensemble

Rencontre avec le frère Olivier (chrétien) du monastère Abu Gosh : De jeunes Israéliens (juifs) qui s'engagent dans l'armée suivent pendant les trois ans d'armée un apprentissage. Une de leurs missions est d'aller visiter un endroit chrétien et de rencontrer un moine ou un prêtre. De nombreux soldats israéliens rencontrent le moine Olivier et malgré un a priori souvent négatif avant d'y aller, les soldats semblent apprécier ces échanges. Un possible vivre ensemble en dépassant son appartenance à une religion, à un peuple ou à une culture et en allant à la rencontre des gens ?

Répertoire : inventaire, des mots, des images, des gestes, des odeurs, des couleurs...

Bar-Mitzvah

Fête traditionnelle juive marquant le passage à l'âge adulte des garçons de 13 ans. Elle peut être célébrée au pied du Mur Occidental avec de belles tenues plus ou moins traditionnelles parfois très remarquables, de la musique et des danses. À cette occasion, l’adolescent juif peut lire pour la première fois la Torah à voix haute. Ceux qui viennent célébrer leur Bar-Mitzvah au Mur Occidental viennent souvent de loin.

 

 

Ashkénazes

Juifs d'origine européenne, ils observent la Torah de manière plutôt stricte.

 

 

Séfarades

Juifs d'Afrique du Nord, influencés par la culture orientale, ils pratiquent leur religion de manière plus souple.

 

Faire son alya

En tant que juif, décider d’aller vivre définitivement en Terre Sainte. Alya signifie littéralement « élévation spirituelle ».

Repère : notre itinéraire au jour le jour et la vie du groupe

Rencontres : des vrais gens, leur histoire au quotidien

RésonAnces : des pistes pour éduquer à la paix

Respiration : du rêve pour un possible vivre ensemble

Répertoire : inventaire, des mots, des images, des gestes, des odeurs, des couleurs...

Repère : notre itinéraire au jour le jour et la vie du groupe

Rencontres : des vrais gens, leur histoire au quotidien

28 février 2014

Un mur et deux mondes : Une nouvelle aventure s’offre à nous de l’autre côté de ce mur. Ce matin, changement de décor avec notre premier réveil sous le beau soleil de Palestine où la culture juive disparait un peu plus. Nous partons en direction du mont Hérodion avec Kamal et son bus magique. Sur le chemin, le contraste visuel est saisissant : au quotidien la vie y semble plus difficile. Le manque de moyen se fait ressentir dans les rues de part l’aspect de certains endroits peu entretenus. Aussi, l’hébreux, n’apparait plus sur les panneaux de signalisation et sur les affiches publicitaires.

 

Arrivés au sommet du mont Hérodion, le panorama est splendide, la météo nous permettant même d’apercevoir la mer morte au loin. On visualise également les colonies juives venues s’implanter sur le territoire.

 

S’en suit une visite de l’eglise orthodoxe du champ des bergers, puis la découverte de la fameuse basilique de la nativité de Bethléem. Ensuite se sont les rues de cette ville mythique qui se sont ouvertes à nous.

 

Repère : notre itinéraire au jour le jour et la vie du groupe

Sœur Elisabeth est issue de la communauté de la charité de saint Vincent de Paul : organisation française implantée à Bethlehem depuis 127 ans. Parfaitement ancrée dans le paysage musulman et en partenariat avec le régime politique Palestinien, la fondation gérer aujourd’hui une crèche, une clinique (dentaire, maternité …) et un centre social. Dans leur démarche de rencontre et d’aide au plus pauvres, la vue sur la société palestinienne semble misérable. Les femmes enceintes et non mariées (souvent victimes de viole) sont en danger de mort dans ce pays régi par la sharia. Elles arrivent dans la communauté et les sœurs accompagnent la grossesse de la jeune mère dans le plus grand secret. Une fois né, l’enfant entre dans la crèche et la mère dans sa famille quand elle y est encore acceptée La foie et le dynamisme de notre invitée de la soirée étaient si fort qu’elle semblait pouvoir déplacer des montagnes (des murs peut-être). En décrivant les résaux de prostitution allant jusqu’à Tel Aviv, les intifada, elle tenait à insister sur les moments forts de générosité et de solidarité qui en découlent. Elle aura su transmettre un élan, une motivation en chacune des 54 personnes qui ne cessent de passer successivement de la torpeur à l’envie d’agir.

Rencontres : des vrais gens, leur histoire au quotidien

Bethléem : lieu supposé du premier souffle de Jésus. C’est dans une petite grotte au-dessus de laquelle a été batie la basilique de la nativité, que Jésus serait né. De nombreux pèlerins et curieux s’y rendent et continuent à célébrer cet événement. St Vincent de Paul : Lieu de première respiration d’enfants et de soupirs de soulagement de jeunes mamans, qui trouvent ici un soutien unique. Les sœurs de la charité ont fondé un grand complexe comprenant une maternité, une crèche, un orphelinat et une guest house. L’adoption, prohibée par l’islam, et la maternité prémaritale, condamnée traditionnellement par le crime d’honneur, conduisent les jeunes femmes à se tourner vers St Vincent. Les sœurs les accompagnent dans leur grossesse dissimulée et dans leur grossesse prématurée. La grossesse est cachée à leur entourage et l’accouchement doit être provoqué à 7 mois, avant que les transformations physiques ne soient trop perceptives. Les bébés sont alors confiés aux soins des sœurs et séparés définitivement de leur mère. Aïda : Lieu où a été créée l’association Alrowwad, donnant un nouveau souffle à ce camp de réfugiés et menant la « belle résistance » par la culture. Elle permet aux jeunes de sortir de leur quotidien par les arts du spectacle, de s’investir dans des projets de groupes et de voyager pour montrer leurs représentations.

Respiration : du rêve pour un possible vivre ensemble

 

 

SÅ“ur Elisabeth:

membre des sœurs de la charité de Saint Vincent de Paul, femme battante, animée par sa foi, au service de la femme et de l'enfant en Palestine.

 

Répertoire : inventaire, des mots, des images, des gestes, des odeurs, des couleurs...

Mur:

Mur qui protège ou mur qui enferme?

 

 

Aïda:

"celle qui reviendra", camp de réfugiés palestiniens en Palestine. Camp ou quartier ? Des spoliations réelles mais aussi quelle part de propagande?

 

Olivier:

Témoin séculaire du passé, aujourd'hui ressource pour la population palestinienne

 

 

 

Pour la pause déjeuné nous avons eu l’opportunité de gouter du pain traditionnel « fait maison » dans un restaurent arménien.

 

L’après-midi à été rythmée de rencontre. La première avec le responsable du centre culturel pour les réfugiés palestinien du camp de Aïda. La seconde ayant pour thématique le fonctionnement d’une structure telle que l’orphelinat de Saint Vincent de Paul.

L'arrivée au camp de réfugiés d'Aïda se fait en longeant le mur. Élevé en 2005, 8m de haut en moyenne, il marque la limite permanente entre Israël et les Territoires palestiniens. Le béton gris et froid est bardé de tags et de graffitis dont de nombreuses œuvres d'art, seuls moyens d'expression des Palestiniens contre l'indifférence israélienne. Le portail d'entrée du camp est surmonté d'une clé géante en métal, symbole pour les Palestiens de leurs foyers abandonnés en 1948.

Nous arrivons rapidement au centre Alrowwad pour la Culture et le Théâtre (ACTS), dont nous rencontrons le fondateur, Abdelfattah Abusrour, qui nous accueille avec chaleur dans un français impeccable. Arabe musulman né dans le camp, il réussit à partir en France pour ses études de biologie. Il y restera 9 ans. Il revient dans les années 90 au moment de la 1ère Intifada, et fonde en 1998 le centre Alrowwad.

Au sein d'un territoire déchiré et divisé, Abdelfattah souhaite redonner une unité au morcellement des Palestiens et une force vive, non-violente, à la résistance contre un Etat qu'il juge fondamentalement injuste, discriminatoire et criminel. Selon lui, ses droits fondamentaux, sa culture et son existence sont niés par ce qu'il considère comme un apartheid. Nous citant brillamment Cyrano de Bergerac (« Non merci ») dans un éloge pour la liberté, il évoque sa démarche de résistance par l'art, la culture et l'éducation.

Son action se base avant tout sur le travail avec les enfants et les femmes, qui sont pour lui les fondements de toute culture. Par les arts de la scène et les arts visuels (théâtre, vidéo, etc.) et les formations professionnelles offertes aux femmes, il veut promouvoir la communication et la visibilité de la culture palestinienne, y compris au niveau international (partenariats avec des écoles, bénévolat au centre, représentations théâtrales à l’étranger).

Cette rencontre est l'occasion d'entendre un nouveau point de vue sur la situation géopolitique de la région. Pour Abdelfattah la solution la plus viable serait un Etat unifié de Palestine, laïc, où les Palestiniens auraient enfin la liberté de choisir de retourner chez eux.

2Mars 2014

Repère : notre itinéraire au jour le jour et la vie du groupe

« Grande émotion en ce jour » (P-M Gambarelli) : hé oui, nous mettons le cap sur Hébron, ville de Palestine. Voici donc une nouvelle étape à notre parcours et nul ne sait encore ce que cette ville nous réserve.

 

 

 

 

 

 

 

La surprise est de taille. La ville est divisée en deux zones H1 (sous contrôle palestinien) et H2 (sous contrôle israélien). Pour marquer la frontière, une simple pierre en bord de route.Ici les tensions sont palpables. Nous traversons de nombreux points de contrôle pour pouvoir visiter la mosquée et la synagogue, dans laquelle nos guides palestiniens n’auront pas le droit d’entrer.

 

Nous passons ensuite par le souk. Un grillage protège nos têtes, afin d’éviter de recevoir des ordures jetées de la colonie juive qui surplombe le souk.Nous n’aurons malheureusement pas le temps de poursuivre jusqu’à la rue des martyrs, fermée aux Palestiniens pour éviter les émeutes.Nous mettons ensuite le cap sur Jérusalem. En route vers la ville, rencontre avec le nuage de poussière sur Jérusalem. Nous avons eu beaucoup de chance de l’apercevoir d’après Joseph ! Nous montons dans la vieille ville afin de déguster les délicieux fallafels confectionnés par un commerçant du souk. Si bons, qu'on en aurait bien mangé le double ! Après avoir bien mangé, et avant de se préparer à dépenser le reste de nos shekels, un dernier détour sur les vues magnifiques de la ville … vues « légèrement » entravées par ce fameux nuage !

 

En passant nous faisons une halte au Cénacle sur le Mont Sion : C’est là qu’aurait eu lieu la Cène, le dernier repas de Jésus avant son arrestation. L'occasion pour Joseph de nous livrer une nouvelle anecdote sur les deux pélicans sculptés sur un chapiteau : ces oiseaux n’hésitent pas à donner leur cœur à leurs petits lorsque ceux-ci n'ont plus rien à manger. Cette anecdote fait référence au Christ qui donne son corps.

 

Ca y est : l’heure des emplettes est arrivée. C’est parti pour deux petites heures dans les ruelles du souk. De quoi mettre nos 5 sens en éveil, et tester nos compétences à marchander…

En fin de soirée, nous sommes conviés au dernier repas de notre voyage : petite surprise de l’équipe ! Nous dînons dans un restaurant où gastronomie, danses et chicha nous attendent.

 

 

 

 

Deux étudiants et professeurs de français à Hébron qui font partie de l’association France Palestine. Merci à eux pour leur visite guidée riche en détails à travers la ville. L’association mène les actions suivantes : elle organise l’enseignement du français, des visites de la ville, des activités culturelles et sociales avec les enfants d’Hébron qui n’ont pas la possibilité de sortir de la ville.

Rencontres : des vrais gens, leur histoire au quotidien

Les enfants d’Hébron avec lesquels nous avons pu redécouvrir les joies de la balançoire dans le petit jardin de l’association.

 

Les artisans d’Hébron chez qui nous avons bu le café. Puis où plusieurs étudiants ont eu l’occasion de découvrir leurs talents artistiques cachés en décorant de superbes poteries !

Une mosquée et une synagogue, côte à côté. Seul lien, les tombeaux d’Abraham et de sa femme Sarah. A Hébron, les communautés vivent ensemble, sans se voir. En effet, les deux tombeaux dont les « murs » séparant les lieus de culte. Quand on y pense, quelle étrange situation ! Le juif se recueille devant Abraham sans même se rendre compte que de l’autre côté, le musulman fait de même. Quel rêve pour un possible vivre ensemble nous évoque cette scène ?! Retenons tout de même que les deux communautés se partagent des tombeaux sans violence. Il y a donc reconnaissance de l’autre et de ses croyances, mais sans réellement l’accepter. Le chemin du vivre ensemble dépendrait donc de la reconnaissance de l’autre et de son acceptation. Ce dernier point est finalement celui qui fait défaut dans de nombreux cas, aussi bien en Israël qu’en France.

Respiration : du rêve pour un possible vivre ensemble

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